Fait le plein de nourriture [PV Elanore]

Elle était de plus en plus perdue sur la question de ce que pouvait être le métier de Peter. Heureusement, il finit par éclairer sa lanterne et beaucoup de détails trouvèrent une explication.

« Vraiment ? J’ai toujours trouvé ce métier passionnant, vous créez sur le papier et ça devient réel… Comme par magie. »

Elle n’était pas en train de montrer un intérêt hypocrite pour son métier dans l’espoir de faire bonne impression, elle était vraiment passionnée par ce métier même si elle ne se voyait vraiment pas le faire. En fait, le héro d’un de ses livres préféré était architecte et cela avait suffit pour faire naitre un intérêt en elle.

*Si un architecte peut tomber amoureux d’un fantôme pourquoi est-ce que… Arrête ça tout de suite ! Et je te rappelle ma chère que ce n’est qu’un livre ! UNE FICTION ! Arthur n’existe pas…*

Peut-être bien… Mais désormais pour elle, le héro de son livre adoré aurait le visage de Peter à chaque fois qu’elle le lirait… Inutile de préciser à quoi ressemblerait Lauren, le fameux fantôme…

« Alors ça sera avec plaisir ! J’adore me promenait dans le quartier et encore plus le faire découvrir ou redécouvrir… »

Et ça lui ferait encore plus plaisir de le revoir… Elle essayait bien de se dire que ça ne ménerait à rien, que de toute façon, elle n’était qu’une gamine à ses yeux mais sa raison semblait avec prit des vacances sans laissé de numéro de téléphone pour la contacter… Jamais là quand on avait besoin d’elle celle là !

Un impondérable ? Il avait un drôle de regard en disant ça… Un regard qu’elle ne connaissait que trop bien pour l’avoir vu parfois dans son miroir. Elle n’insista pas et ne voulu pas en savoir plus. Ce n’était pas l’endroit pour se confier des choses tristes… Et ce n’était pas encore le bon moment…

« Et oui, malheureusement, je suis encore à l’Université… » dit-elle avec une petite grimace. « Soit disant qu’il faut un diplôme pour savoir écrire… »

Qu’elle devienne journaliste ou écrivain, elle ne voyait pas ce qui justifiait qu’elle fasse des études. Soit on avait un don pour l’écriture, soit on ne l’avait pas. C’était cruel mais si on apprend à « écrire », on ne fait que des phrases toutes prêtes sans aucune chaleur… Mais elle ne tenait pas à rester sur le bord de la route parce qu’elle n’avait pas finit ses années de fac. Sa tante et ses amis l’avaient toujours poussé à tout tenter pour arriver à ses fins… Il parait qu’elle avait du talent. Elle n’en était pas convaincue mais elle avait décidé de leur faire confiance et de tout faire pour vivre son rêve…

« Vraiment ? J’ai toujours trouvé ce métier passionnant, vous créez sur le papier et ça devient réel… Comme par magie. »

Peter sourit en acquiesçant.

"Oui...c'est satisfaisant de travailler sur un projet et ensuite de le voir fini...quand on y arrive..."

« Alors ça sera avec plaisir ! J’adore me promenait dans le quartier et encore plus le faire découvrir ou redécouvrir… »

"Je vous en remercie d'avance Elanore..."

Il reprit une gorgée de son chocolat et étira un peus es jambes. Involontairement, il toucha celles d'Elanore et se redressa tout de suite, rougissant.

"Excusez moi je ne voulais pas..."

Il toussa un peu et rebut du chocolat comme pour se donner contenance.

« Et oui, malheureusement, je suis encore à l’Université… » dit-elle avec une petite grimace. « Soit disant qu’il faut un diplôme pour savoir écrire… »

"Ne soyez pas malheureuse...l'université c'est trés bien...c'est formateur même si ce n'est pas tous les jours évident...vous souhaitez devenir écrivain ?"

Elle sourit quand il la remercia pour sa proposition et but une nouvelle gorgée de sa boisson.

« C’est la moindre des choses… Il faut bien que je vous remercie pour les croquettes… »

Mais pourquoi fallait-il qu’elle se cherche des excuses ? En plus, on pouvait difficilement faire plus ridicule… C’était plus fort qu’elle, il la déstabilisait et pour que ça ne se voit pas, elle avait un peu trop tendance à parler à tord et à travers.

Elle ne bougea pas quand leurs jambes s’effleurèrent et regretta presque que cela ne dure pas un peu plus longtemps…

« Ce n’est rien. Ce n’était qu’un… Accident… »

*Si seulement ça n’en avait pas était un… Et ça repart… Mais tu vas me lâcher… Je te mets juste en garde, ce mec n’est pas pour toi… Merci, j’avais remarqué…*

Elle l’écouta lui vanter les mérites de l’université sans être pour autant vraiment convaincue…
Sa tante lui avait dit que c’était mieux, la vie après le lycée… Elle ne trouvait pas. Peut-être qu’il fallait avoir définitivement quitté le système scolaire pour voir les première améliorations…

« Oui… Dans l’idéal. Je pourrais me contenter d’un poste de journaliste dans la presse écrite… »

Elle essayait d’être un minimum réaliste. Ils étaient beaucoup d’appeler et peu d’élus dans ce domaine comme dans bien d’autres. Elle aurait de la chance si elle arrivait à se trouver un emploi de pigiste après l’université, à elle après de faire en sorte d’évoluer… Qui sait, si elle arrivait à se faire un nom dans le journalisme, ce serait peut-être plus facile de faire passer ses manuscrits aux éditeurs…

« Vous vous rendez comte que je vais sans doute gagner un Pulitzer un jour… Souvenez-vous de ce jour, vous pourrez vendre l’histoire aux magazines à scandales dans quelques années » dit-elle en riant.

« C’est la moindre des choses… Il faut bien que je vous remercie pour les croquettes… »

Peter secoua la tête et leva sa main dans un geste de négations.

"Ce n'est rien...comme je vous l'ai dit, les grandes personnes sont là pour ça.."

Peter avait un peu de mal à saisir pourquoi elle se trouvait toujours des excuses. Pour lui ça avait semblé naturel, mais il avait comprit qu'elle était un peu timide. Et puis, il sentait qu'il y avait autre chose mais il ne pouvait dire quoi.*

« Oui… Dans l’idéal. Je pourrais me contenter d’un poste de journaliste dans la presse écrite… »

"Je suis sur que vous pouvez faire mieux...vous m'avez l'air d'une personne passionnée pour ce qu'elle fait et vous avez choisit des études littéraires...vous y arriverez j'en suis certain..."

Il sentait que c'était important de l'encourager dans cette voie, surtout une aussi difficile.

« Vous vous rendez comte que je vais sans doute gagner un Pulitzer un jour… Souvenez-vous de ce jour, vous pourrez vendre l’histoire aux magazines à scandales dans quelques années »

Peter acquiesça et but a nouveau une gorgée de chocolat.

"Je m'en souviendrais...je serais même capable de venir vous voir dans votre bureau pour vous féliciter en personne..."

Les grandes personnes… Même s’il parlait de sa taille, elle ne pu s’empêcher de penser à l’âge. Qui n’avait jamais entendu la phrase « écoute ce que disent les grandes personnes, elles ont toujours raison. ». Et elle se sentit cruellement jeune. Elle assumait des responsabilités que certains adultes n’auraient pas pu pourtant, on lui demandait encore sa carte d’identité dans certains endroits…
Les filles petites en faisaient des complexes, mettaient des talons hauts, Elanore voulait juste vieillir un peu…
Cela lui fit bizarre qu’un parfait étranger lui tienne un discours pareil. Elle en avait l’habitude venant des personnes qui lui étaient proches mais elles manquaient sans aucun doute d’objectivité.

« Nous verrons bien. Pour le moment, il faudrait déjà que je survive à l’université et à ma patronne tyrannique… Vous avez comment vous pour survivre à l’univers des étudiants ? »

Elle aimerait bien qu’il vienne la féliciter mais cela semblait quelque peu surréaliste… Déjà il faudrait qu’elle l’obtienne ce maudit prix et ensuite …

« Je ne crois pas que vous viendrez… D’ici que l’on me décerne le Pulitzer vous ne vous rappellerez même plus de mon prénom… » dit-elle avec une petite moue boudeuse.

C’était agréable de se dire que d’ici une dizaine d’année ils seraient toujours en contact mais que pouvait-elle réellement espérer d’une rencontre aussi inattendue que la leur ?

Peter la regarda et sourit à sa question, il commença à jouer avec son mug quelques secondes avant de la regarder à nouveau.

"Disons que...entrer à l'université c'était affronter un tout nouveau monde...j'étais seul, libéré de mon pére...du moins c'était ce que je pensais..."

Il secoua la tête.

"Enfin bref...vous verrez, avec le temps on se fait des amis, on s'habitue à vivre comme ça et on arrive même parfois à aimer..." finit il avec un sourire.

« Je ne crois pas que vous viendrez… D’ici que l’on me décerne le Pulitzer vous ne vous rappellerez même plus de mon prénom… »

Peter se mordit la lévre en voyant sa mine boudeuse, ça lui donnait un air tellement...mignon et en même temps sexy.

*Pete continue comme ça et t'aura besoin d'une longue douche froide...*

Il rougit légérement et détourna le regard quelques secondes.

"Bien sur que si je m'en souviendrais...parce que à ce moment là nous serons toujours en contact..."

Elle l’écouta comme si ce qu’il disait était parole d’Evangile. Elle avait vraiment envie de croire que tout ce passerait comme il le prétendait. Mais depuis déjà deux ans qu’elle était à l’université, elle ne s’y était toujours pas faite. Elle avait un peu de mal à se faire des amis, trop timide trop renfermée… Trop rêveuse… Elle parlait bien sur avec des membres de son année mais rien de plus. Elle ne faisait même pas partie d’une quelconque confrérie qui aurait pu lui permettre de s’intégrer plus facilement.

« Je veux bien vous croire… Vous vivez dans … Dans une cité universitaire ? »

Elle vivait loin de la fac, ça non plus ça n’aidait pas à créer des contacts…

Elle souhaitait vraiment qu’ils restent en contact aussi longtemps. Elle le trouvait de plus en plus sympathique et elle n’était pas contre l’idée de lui faire une place dans sa vie.

*Seulement dans ta vie ? … Tu deviens indécente… Moué moué, moi au moins j’ose penser tout haut ce que tu ne veux pas t’avouer…*

« Je l’espère en tout cas… »

Sa petite moue boudeuse se changea en un petit sourire en coin. Elle ne savait pas trop ce que lui réservait l’avenir mais elle n’était pas contre une bonne chose après tous les êtres qu’elle avait perdus…

« Mais faites attention, je porte la poisse… »

Tous les membres de sa famille avait péri… Sa tante était assez âgée, certes et son décès était pratiquement inévitable mais parfois elle se disait que si elle n’avait pas été là, la veille femme aurait vécu plus longtemps. C’était stupide et d’une certaine manière, elle en était consciente, d’un autre coté, ce n’est pas le genre de chose que l’on maitrise par la raison.

Peter acquiesça.

"Oui, comme ça je ne payais pas de frais de transports en commun car la fac était proche et puis...ça permet de rester avec des jeunes de son âge...mais avoir son propre appartement c'est aussi bien...c'est une preuve de maturité..." finit il avec un sourire.

Peter la regarda, il aimait vraiment le moment qu'il passait actuellement avec la jeune femme. Lui qui était d'habitude pressé de quitter le centre commercial, il aurait pu y rester des heures et des heures, uniquement si Elanore était là bien sûr.

"Moi aussi...attendez..."

Il chercha dans son portefeuille et en sortit une carte de visite qu'il lui tendit.

"Tenez, vous pouvez me joindre à ce numéro ou bien envoyez moi un e-mail si vous le voulez..."

Il rangea ensuite son portefeuille et se tourna vers Elanore, il n'osait pas lui demander le sien de peur qu'il lui fasse peur et que par la suite elle le repousse. Et puis comme ça ça lui donnait les "rennes" de leur "relation".

Peter secoua la tête et se redressa un peu sur sa chaise.

"Ne dîtes pas ça, une fille aussi jolie que vous ne peut porter la poisse..."

Elle ne se trouvait pas vraiment mature. Parfois, elle se demandait même comment elle avait fait pour que l’appartement ne soit pas encore parti en fumée. Cela devait sans doute tenir du miracle.

« Mais un appartement pour soi seul, c’est aussi une solitude pas toujours évidente à vivre… »

Le soir… Quand les mauvais souvenirs vous assaillent et qu’il n’y a que les ténèbres qui vous répondent. Elle détestait ses moments là, elle aurait tan voulu qu’il y’ait quelqu’un avec elle pour lui faire sentir qu’elle n’était pas seule. Heureusement, le sommeil venait toujours par se lever ou le sommeil finissait par gagner. Mais dans le fond, elle aimait vivre seule, parce qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait quand elle le voulait. Personne ne la jugeait, ne prenait la peine de tirer des conclusions de ses allées et venues… Les ragots vont vite dans les cités U, elle échappait à beaucoup de choses, bonnes comme mauvaises.

Elle prit la carte et lu ce qui s’y trouvait. Elle connaissait son nom en plus désormais. Elle aurait bien voulu lui rendre la pareille mais elle n’avait pas de carte de visite. Pourquoi en aurait-elle eu ? Elle n’était pas populaire au point de devoir distribuer son numéro de téléphone à tout va.

« Merci… Je vous appellerai. Sans faute. »

Et elle comptait bien le faire, si tan est qu’elle en trouve le courage. Il lui tendait une perche pour continuer une relation, de quelque nature qu’elle soit. S’ils ne devaient être que des amis, elle pourrait s’en contenter… Même si elle espérerait toujours plus qu’une simple amitié.

Elle rougit quand il lui dit qu’elle était jolie.

« Vous n’en savez pas grand-chose… Mais peut-être que la tendance va s’inverser… » répondit-elle avec un sourire plein d’espoir.

Après tout, elle avait déjà eu beaucoup de chance de le rencontrer.

Peter acquiesça, sa propre expérience répondant en écho à celle d'Elanore. Peter aimait bien être seul, bien qu'aillant vécu en cité U. Il aimait pouvoir être seul dans une piéce et pouvoir faire ce qu'il voulait sans que son pére soit derriére lui. Autant dire que vivre dans une ambassade, aussi belle soit elle n'avait pas forcemment était facile tous les jours. Il ne s'en plaignait pas, il savait qu'il avait été chanceux, il n'avait pas connu le besoin ou les gros problémes financiers et pour cela il remercierait toujours son pére.

Vivre seul avait été une toute nouvelle expérience pour lui à laquelle il avait eu du mal à s'habituer. Parfois, il laissait la télé ou bien la radio allumée, même s'il allait dans une autre piéce, juste pour avoir un fond sonore. Le silence lui faisait un peu peur, il en ressentait en fort sentiment d'insécurité qu'il n'aurait su expliquer. Il n'avait jamais encore eu de relations assez sérieuses pour vivre avec quelqu'un, il n'en avait jamais ressentit le besoin...mais ceci allait bientôt changer...

"Vous avez raison...moi même je dois avouer que j'ai eu un peu de mal au début, je croyais devenir fou avec tout ce silence...j'étais habitué au bruit, pas celui de la ville, mais celui des autres..ça ma assez destabilisé au début mais maintenant je m'y suis fait..."

Il acquiesça, et se dit qu'il avait bien fait de ne pas lui demander le sien. Il voyait bien qu'elle était un peu génée et ne voulait pas lui faire peur en lui posant certaines questions ou en mettant un trop de pression sur elle. Il sentait qu'il avait fait la connaissance d'une personne exceptionnelle et il ne voulait rien gacher. Ils ne seraient peut être pas un couple mais ils seraient de grands amis...en tout les cas, leur relation était vouée à être quelque chose de bien pour lui ainsi qu'elle.

"Eh bien...je l'espére pour vous Elanore"

Il aurait voulu prendre sa main dans la sienne, avoir un contact plus que visuel, mais c'était bien trop tôt pour cela.

Le bruit des autres… Les bruits de la ville. Si Elanore était en manque des premiers, les deuxièmes, elle en avait plus que nécessaire. China Town ne dormait jamais. Quelque soit l’heure, on pouvait toujours entendre mille et un son qui montaient de la rue… Souvent des bruits de sirènes, police, pompiers. Inutile de se voiler la face, ce n’était pas le quartier le plus calme de San Francisco et s’y balader seule le soir n’était pas une bonne idée. Pourtant, ça ne l’empêchait pas d’y être très attachée.

« Je comprends parfaitement ce que vous voulez dire. C’est rassurant de ce dire qu’il y’a quelqu’un dans la pièce à coté. Surtout quand on a l’habitude de vivre avec une personne et qu’elle sort de votre vie… D’un coup. »

Que ce soit un départ de la part de « l’enfant », ou que le parent ne soit plus en mesure d’assumer son rôle, cela faisait toujours étrange de se retrouver seul.

Elle glissa la carte de visite de Peter dans la poche arrière de son sac. Elle prit garde à ce qu’elle ne se prenne pas dans sa carte de transport, la dernière chose qu’elle voulait c’était prendre le risque de la perdre. Elle l’appellerait… Elle trouverait une bonne excuse et elle le ferait. Il lui en avait déjà fourni une à vrai dire. Elle pouvait déjà lui proposer une petite visite du quartier… Et espérait qu’il accepterait.

« Nous verrons bien… Pour le moment, je suis rentré dans un homme vraiment charmant en faisant mes courses, c’est plutôt de bonne augure… »

Elle se mordit la lèvre comme un peu honteuse d’avoir eu le culot de dire une chose pareille.

"Vous avez raison..."

Peter ne 'lavait jamais dit à son pére et il n'en aurait la chance mais partir avait été pour lui une décision trés dure à prendre. Il n'avait connu que ça, la vie avec sa famille et pourtant il avait voulu sortir de ce coccon familial pour vivre, expérimenter. Heureusement, ses parents l'avait bien élevé et il avait donc gardé la tête sur les épaules même si les tentations de faire des bêtises avaient été nombreuses, surtout quand on a personne pour vous surveiller.

Le jeune homme acquiesça et sourit en rougissant.

"Je peux vous retourner le compliment...moi qui n'aime pas faire mes courses...je dois vous dire que je n'ai pas envie que cela termine...je passe vraiment un trés bon moment..." dit il doucement. Il avait peur d'en faire trop, mais c'était ce qu'il ressentait envers Elanore et il ne souhaitait pas le lui cacher, pensant qu'ainsi ça l'encouragerait à l'appeler.

Elle avait un drôle de sentiment… Elle parlait facilement avec lui, comme si elle le connaissait depuis bien plus longtemps qu’une simple petite heure. Cela ne la dérangeait pas bien au contraire même si cela la surprenait, elle qui avait tan de mal à essayer de se lier à quelqu’un.

« J’ai toujours raison. » dit-elle avec un petit rire. « Vous vous en rendrez compte si l’on est amené à se revoir. »

Elle plaisantait, évidemment. Elle était bien contente vu la tournure que prenait les évènements, les chances qu’ils se revoient étaient en train de grandir exponentiellement. Et elle n’allait surement pas s’en plaindre. Elle avait souhaitait que cela arrive et pour une fois qu’elle avait un peu de chance, elle était plus que décidé à ne pas la laisser passer.

« Je ne dirais pas le contraire, il n’y a pas beaucoup de choses plus ennuyeuses que faire des courses… Si seulement, cela pouvait être comme ça à chaque fois. »

Elle n’avait aucun mal à s’imaginer faire ses courses à chaque fois avec Peter. Elle repoussa bien vite cette idée… Ce n’est pas parce qu’il était disposé à la revoir dans un avenir à plus ou moins long terme, cela ne voulait certainement pas dire qu’il était prêt à la supporté à chaque fois qu’il irait au centre commercial.

Peter sourit et se pencha un peu vers elle.

"Eh bien c'est que nous verrons Elanore..."

Il la regarda plusieurs secondes, fixement, comme s'il tentait de percer derriére le masque. Il lui sourit finalement puis se recula doucement et se renfonça dans sa chaise. En l'écoutant il eu soudainement une idée, peut être qu'ils pourraient se revoir réguliérement ici et faire leurs courses ensembles...ainsi ça serait beaucoup moins ennuyeux et ils pourraient se revoir réguliérement.

"J'ai une proposition à vous faire...on pourrait se retrouver ici pour faire nos courses chaque semaines...comme ça on s'ennuierait moins...qu'en pensez vous ?3

Elle se sentit rougir sous son regard mais elle ne détourna pas les yeux. Elle avait l’impression qu’il la voyait comme si elle était nue, comme si il pouvait lire en elle. C’était à la foi déstabilisant et effrayant… Bien que ça ne la gêne pas autant qu’elle aurait pu le croire. Il y’a toujours une personne pour qui l’on est totalement transparente, une personne à qui l’on ne peut rien cacher…
Elle n’en fut pas moins un peu soulagée quand il se recula. Elle plongea son nez dans son verre et but quelques gorgées pour se reprendre.

Il lisait dans ses pensées ? Elle ne voyait pas d’autre hypothèse à moins qu’elle ne soit réellement transparente pour lui…

« Et bien… Je ne sais pas trop… »

*Mais bien sur que si tu le sais ! Tu le sais même trop bien !!*

Elle avait pour habitude de faire ses courses n’importe quand, la plus part du temps quand elle se rendait comptait qu’elle n’avait plus rien à manger… Mais ça ne la dérangeait pas le moins du monde de changer cette habitude.

« En fait, c’est une très bonne idée. Cette idée me plait beaucoup ! » dit-elle avec un grand sourire.

Ça ne lui ferait pas de mal de mettre un peu de régularité dans sa vie. Elle aurait comme un point de repère, ses courses avec Peter. C’était à la fois sage et saugrenu et ça lui plaisait beaucoup.